Étape 4 : des dunes à perte de vue

ERG CHEBBI - MERZOUGA
ÉTAPE 4

Après une nuit dans le désert, face aux dunes de Merzouga, les participants vont s’y engouffrer dans tous les sens du terme. Ils en ont rêvé de ces dunes, aujourd’hui, elles sont devenues réalité et elles vont rythmer leur journée.

La journée la plus importante

Les raideurs ne sont pas encore bien réveillés avant 8h et c’est dimanche. Il y a des loupés dès le départ. Et certains ont suivi comme des moutons. Allez, on oublie et on recommence. Le soleil n’est pas au rendez-vous pour cette étape des dunes mais peu importe, les participants ont tout de même le sourire. Les derniers à prendre le départ en profitent pour faire le défi banco : ils ont 37 verres et une minute pour faire passer les verres du dessus en dessous. Concentration et dextérité sont de mise. L’équipage 124 (MORGAN THILLARD / CATHERINE THILLARD DELAHAYE - ALTITUDE-TECHNIQUE), premier sur la ligne de départ, étudie minutieusement le road-book : « on fait notre mise au point du matin. Les premières cases sont les plus importantes et les plus compliquées, il faut se mettre dans le rythme. La plus grosse erreur, c’est de partir trop vite avec l’excitation du départ ». Mais ils sont tout de même excités car c’est pour eux la plus importante journée : celle de la Green Day, la journée solidaire où ils vont planter des palmiers-dattiers. « On est là pour les Marocains et c’est grâce au Bab el Raid qu’on va pouvoir les aider. » La team 185 (JULIA RICHARD / STÉPHANE RICHARD - Carpro) est en forme avec quelques appréhensions : « on va essayer d’arriver à temps pour la Green Day, ça risque d’être un peu dur sur les dunes. Bon, on se dit que les organisateurs nous font passer sur un parcours abordable. » La team 121 (CLOTHILDE LERICHE / LISE DESENFANT - Garage Patin) est réaliste : « on va creuser et ça devrait aller. »

Un mot d’ordre : pousser !

Ce matin, du sable, il n’en manque pas. A perte de vue mais surtout sous les roues…Les équipages retiennent plus ou moins les conseils de Ludovic Taché, le directeur sportif : « mieux vaut aider une voiture à 7 que 3 voitures à 2. Plus vous êtes, plus vite vous sortirez les voitures. Et vous en sortirez aussi moins éprouvés physiquement. » C’est sur le premier oued rouge que ça jardine comme on dit dans le jargon. Ils ont 10 minutes supplémentaires pour le passer. L’équipage 068 (GHISLAIN GUEMAS / VÉRONIQUE GUEMAS - Guémas Constructeur) est resté bloqué bien plus longtemps. La team 088 (NICOLAS ORION / CLAIRE CHARLOT - SARL ORION TERRASSEMENT) le prend sur la droite et ça passe. La team 178 (PASCAL GUILLON / BENOIT GADEYNE - Cyclo trott), elle, choisit la gauche : « le sol est plus dur donc pas de soucis. Et puis si les mobylettes des Marocains passent, on peut quand même passer nous. » Les sangles sont de sortie, ils poussent : « je ne veux pas mettre trop de gaz pour ne pas abîmer les plaques et ne pas patiner » raconte l’équipage 168 (KEVIN BASSO / PAUL BASSO).C’est dans ce genre de situation que le mot solidarité prend tout son sens. Ils ont là encore été prévenus par le directeur sportif : « préservez votre embrayage, ne restez pas le pied dessus. » Cette étape peut paraître compliquée mais c’est aussi une des plus jolies, elle fait le tour des dunes et elle a fait tourner la tête des équipages.

Un défi pour se reposer

Après le CP 3 que certains manquent de peu, un défi désert est organisé pour les participants. Ces différents défis, en plus de leur faire gagner ou perdre des points, sont aussi une façon de leur faire faire des pauses et de ne pas conduire tête baissée toute la journée. Pour cette fin de parcours, les équipages avaient 1 minute 30 pour reconnaître un maximum d’épices parmi 10 épices différents. Il y  avait de la cannelle, du gingembre, du clou de girofle, du curry, de l’ail…Les organisateurs avaient installé ce défi dans un village abandonné qui, dans les années 20, était un camp de militaires français. Ici, la terre est sèche et le changement climatique a aussi ses effets. Les précipitations sont de plus en plus violentes et les vents de plus en plus forts…Les équipages ressortent du défi en éternuant. « On a le nez qui pique mais c’est pas désagréable. » raconte l’équipage 119 (TONY RATEAU / CYRIL ANDRIEU - Beach Bikes) qui est de plus en plus à l’aise avec la navigation et les caps à prendre. La team 279 (JEANNE JOURDAIN / FLORE LEDUC - La Civelle - Nantes) est contente de sa demi-journée : « Il y a juste le premier oued où c’était plus compliqué. On s’y est prise à 6 fois pour se détanker. C’était « Apocalypse now » ! On a pris 30 minutes de retard. » Puis, place à la Green Day pour tout le monde ! A quelques mètres, il y a l’école Bernard Guémas, construite grâce à ce bénévole qui a longtemps été très impliqué dans le Bab el Raid et dans l’association « Cœur de Gazelles »