Christelle Egreteau : « Ils sont des bouteilles d’Orangina, je suis là pour secouer la pulpe »

EXCELIA GROUP LA ROCHELLE
VILLAGE DÉPART

Pour le départ de cette 4ème édition, Christelle Egreteau, directrice de la vie associative d’Excelia Group La Rochelle, s’associe de nouveau au Bab el Raid pour encourager ses élèves à s’engager sur cet événement, que ce soit dans le désert ou à La Rochelle.

Une seconde maman

Christelle diffuse, le sourire aux lèvres, toute son énergie dans les couloirs de l’école Excelia Group La Rochelle. Elle se fait happer ici et là par les étudiants venus nombreux pour aider simplement ou mieux, pour partir vivre une grande aventure. En cette veille de départ, l’excitation est bien palpable, que ce soit celle des participants ou la sienne ! Christelle a la lourde tâche de superviser les 11 associations de l’école présentes sur le Bab el Raid. « Les responsables d’association me disent que je suis comme leur seconde maman ». Elle gère tout particulièrement les deux associations présentes sur le départ, Bab el Raid Management qui s’occupe de l’accueil des deux jours à La Rochelle et Road Runners, qui a, à sa charge, les 27 équipages étudiants qui partent cette année sur l’événement.

Piquée par le virus du Bab

Pour elle, l’aventure Bab el Raid a commencé en 2013, quand Bernard Guémas, un des bénévoles, est passé à l’école. « Il m’a dit qu’il y avait un raid écologique et responsable et qu’on n’avait même pas un équipage dessus. Et à partir de ce moment-là, j’ai regardé de plus près ce que c’était… » La promesse d’une expérience inédite lui paraît trop belle. Alors, en 2013, elle se lance le défi d’y participer pour aller voir cela de ses propres yeux. « Avant d’envoyer mes étudiants, je voulais savoir ce qui les attendaient et vérifier cette promesse. Finalement, c’était au-delà de ce qu’ils disaient. J’ai découvert une très bonne ambiance, l’entraide qu’il y avait sur l’événement, la solidarité et l’engagement de ceux qui y participent sont énormes. » Christelle a pris le virus et y retourne en 2014 puis en 2015 à bord d’un C15 qu’elle a appelé Marie-Charlotte.

« Ce sont des gamins extraordinaires »

Depuis, Christelle a converti de nombreux étudiants et ils sont un peu plus nombreux chaque année à se lancer ce défi. Pour cette 4ème édition, 27 équipages sont sur les routes du Maroc. Tous les ans, à la rentrée, Christelle leur présente l’événement. Pour les élèves de première année, ils ont l’obligation d’avoir une activité associative, cela compte pour l’obtention de leur diplôme et le Bab el Raid fait partie de ces possibilités… « Nous essayons d’en captiver le plus possible pour ensuite réaliser un accompagnement par ceux qui l’ont fait l’an dernier. Ils ont leurs jeudis après-midi de libre pour y travailler et veiller à bien boucler leurs budgets et nous sommes en contact permanent avec Maïenga, la société organisatrice. Nous utilisons ces associations comme un outil de formation pour qu’ils découvrent la gestion d’équipe, la gestion de projet, la gestion budgétaire, ce qui n’est pas évident à cet âge-là ».

Sur 100 élèves préinscrits, 60 en moyenne partent sur l’évènement. « Ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils sont capables de faire, ce sont des  gamins extraordinaires. J’ai l’habitude de leur dire qu’ils sont des bouteilles d’Orangina, que je suis là pour secouer la pulpe qui est collée au fond d’eux et pour qu’ils aient le goût et la personnalité de l’Orangina ».

« Ils reviendront transformés »

Il y a souvent deux éléments qui inquiètent les jeunes aventuriers : le budget et le véhicule. « Je leur explique que je n’avais jamais changé de roue sur une voiture. C’est un bel exercice, j’ai appris pleins de choses. Et je leur dis qu’ils reviendront transformés. Ce type d’expérience remet les gens à leur juste valeur, on retourne aux racines quand on part dans le désert et quand on revient, on est beaucoup plus zen. C’est un rêve qui va durer deux semaines et qui va les suivre après. »

Christelle en a plein la tête des souvenirs. Ceux de ses rallyes d’abord : « je suis encore en contact avec un équipage de 2013 ». Et ceux de ses étudiants : « en rentrant, un équipage m’a dit qu’avec 10% de ce qu’ils gaspillaient en France, ils se rendaient compte qu’une famille au Maroc pouvait vivre une semaine. Ce qui est le plus extraordinaire, c’est le sourire sur leurs visages en rentrant. C’est un moment très particulier, je suis tellement contente qu’ils aient la possibilité de faire ça au moins une fois dans leur vie et je leur dis de sauter sur l’occasion, c’est tellement unique et incroyable, d’ailleurs c’est difficile à expliquer aux gens qui ne l’ont jamais fait. »