La Green Day : la journée de solidarité et de partage du Bab el Raid
ERG CHEBBI - MERZOUGA
ÉTAPE 4
Depuis 11 ans, l’association caritative « Cœur de Gazelles » organise, chaque année, une journée inoubliable de solidarité. Durant toute une après-midi, les participants et les agriculteurs marocains développent une palmeraie près de Merzouga. Un événement riche en émotions et en échanges, dont chacun ressort grandit…
Plus de 10 000 palmiers-dattiers plantés depuis 11 ans
Pour cette 4ème édition du Bab el Raid, 1600 palmiers-dattiers ont été achetés grâce aux dons des 130 équipages. Chaque année, les équipages cherchent des financements auprès de leurs sponsors, de leurs familles ou de leurs amis, chaque palmier coûtant 6 euros. En 11 ans, ce sont plus de 10 000 palmiers-dattiers qui ont été plantés. Le but de cette opération : lutter contre la désertification et encourager dans le même temps l’activité agricole car dans ces villages, l’agriculture est la principale source de revenus et le palmier-dattier, une plante millénaire qui est la base même de l’écosystème des oasis. Ce n’est qu’à partir de 4 ans en terre que l’arbre commence à donner des fruits et il peut vivre jusqu’à 200 ans !
Un revenu important pour les agriculteurs
Par an, chaque palmier donne entre 20 et 100 kilos de fruits. Chaque kilo étant revendu environ 80 dirhams (soit 8 euros), chaque palmier peut rapporter 1600 dirhams par an (160 euros) à l’agriculteur qui le possède. En tout, ce sont plus de 500 familles qui bénéficient de cette action solidaire. Sur le terrain, les rejets de palmiers ont d’abord été distribués aux agriculteurs des deux villages où « Cœur de Gazelles » intervenait : Tamezguidate et Tafarsigte, situés à environ 30 kilomètres de Merzouga. C’est le haj, celui qui gère la palmeraie de chaque village qui distribuait 10 à 12 palmiers à chaque agriculteur. « Merci au Bab el Raid, aux organisateurs, aux participants et à Cœur de Gazelles, merci de la part de tous les agriculteurs. Vous nous avez beaucoup encouragés. On va pouvoir planter plus de palmier que l’an dernier. Et l’an prochain, on fera encore mieux ! »
Le don des équipages au pays
Les équipages ont pu, par groupe, accompagner les agriculteurs pour un moment d’apprentissage et de partage. « C’est ma première fois en Afrique et au Maghreb, j’ai beaucoup voyagé mais je découvre une nouvelle culture » raconte l’équipage 124 (MORGAN THILLARD / CATHERINE THILLARD DELAHAYE - ALTITUDE-TECHNIQUE). « C’est la journée qui donne du sens à l’aventure, c’est la journée qui fait que ce n’est pas juste un raid. Le Maroc leur offre un super moment avec des paysages époustouflants et c’est leur don au pays » affirme Simon Tassus, le directeur du Bab el Raid. Il rajoute que depuis l’an dernier, l’association « Cœur de Gazelles » travaille aussi sur la construction d’un canal d’irrigation en béton pour irriguer plus efficacement la palmeraie grâce au lac naturel qui se situe près du village de Taafarsigte. « Le canal précédent était simplement creusé dans le sable donc l’eau s’évacuait avant d’arriver. » Ce canal, dont 200 mètres vont être construits cette année, va ensuite permettre d’étendre la palmeraie vers une zone plus étendue où la terre est elle aussi fertile.
Une expérience inédite
Une fois sur la parcelle, Louise de l’équipage 128 (MANON VOGEL / LOUISE BOIS - Carrefour market) demande à l’agriculteur qui accompagne son groupe son prénom. Bien qu’ils ne parlent pas la même langue, ils parviennent à se comprendre et à communiquer. Ils creusent tous ensemble. « C’est leur avenir et l’avenir de tout le monde. Il y a vraiment un partage, on a pu échanger avec les agriculteurs qui parlent français. C’est le but du voyage : le partage et l’échange » raconte Christophe de l’équipage team team= »136″]. Pour Rodolphe de la team 137 (RODOLPHE THIESSET / VÉRONIQUE THIESSET) : « on leur rend service. Ils vont pouvoir vivre de leur propre récolte et c’est un plaisir de leur donner un coup de main et je pense que je reviendrai rien que pour ça. » Pour l’équipage 128 (MANON VOGEL / LOUISE BOIS - Carrefour market), « c’est une symbolique de planter ces palmiers, comme une naissance. On a bien compris que c’était un produit important pour le pays et on a vu que ça leur tenait à cœur, ils sont contents qu’on soit là et nous aussi ! »