Étape 5 : l’avant-dernière
MERZOUGA - BIVOUAC MARATHON
ÉTAPE 5
Il y a moins d’oueds aujourd’hui ! C’est Ludovic Taché, le directeur sportif qui l’a dit ! Cette cinquième étape est l’avant-dernière. Les paysages seront toujours aussi grandioses et variés et amèneront les équipages sur un bivouac entouré de dunes posées partout autour d’eux pour une dernière nuit inoubliable dans le désert.
Une autoroute pour commencer
3h55 pour 48 km, c’est l’objectif de cette cinquième étape. Le road-book est un peu modifié suite à la reconnaissance de la veille. Le désert réserve toujours des surprises…Il fait froid ! Les équipages sont impatients de partir. « On espère que cette journée se passera bien parce qu’on n’a pas de mécanique ce soir donc on préserve notre Espace » raconte l’équipage 092 (CHRISTOPHE LETIEN / ANTONIN LETIEN - The originals clair hotel Martigues). La team 153 (FRANCK RESTOIN / CHRISTIAN RESTOIN - FR HABITAT) espère que « ce sera aussi bien qu’hier, on est remonté au classement, on est 6ème au classement général, on se prend au jeu à tel point qu’on aimerait bien rester dans les 10 premiers. Après le CP1, les raideurs traversent une palmeraie, des villages. Il n’y a pas de difficulté particulière. Le parcours se transforme ensuite en une longue piste, encadrée à gauche par des falaises de cailloux et le sable à droite. Les paysages sont variés et grandioses, de la savane, des acacias. Pour le moment, les équipages ont le temps de les admirer
Quelques difficultés pour la suite
Une piste ensablée se présente. Quelques équipages s’y sont tankés. La team 178 (PASCAL GUILLON / BENOIT GADEYNE - Cyclo trott) vient aider à sortir le véhicule de la 134 (NOÉMIE AUPART / KÉVIN CHAZAL) avec la sangle. « Je ne voyais pas bien avec la poussière et je n’ai pas pris assez de recul. » Les plus malins prendront à gauche. Et oui, ce n’est pas un défi de distance mais de régularité donc libre à chacun d’aller là où c’est le plus simple et le plus sûr pour eux et leur véhicule. La voiture de la 216 (MARGAUX VALERE / MARGOT DONNET - Groupe Sealogis - Seatruck) est enfoncée dans le sable. Les copains viennent aider mais la 4L cale. Ils la secouent pour faire passer le sable sous les roues et repartir plus légers. Changement de pilote. La fatigue s’installe. Et les nerfs sont à cran pour certains. « Allez plein gaz » crie un participant. « Eh oui, parfois, il faut un peu d’autorité pour que ça passe. » Le Bab et Raid les pousse dans leurs limites et dans leurs retranchements pour certains. C’est physique mais aussi et surtout moral un raid dans le désert !
Un défi désert avant l’oued noir
Entre les PK 19 et 21, les cailloux sont nombreux sur de longs plateaux où les véhicules paraissent seuls au monde « donc faites très attention, il y a quelques ornières plus prononcées, dans ce cas-là, il vous suffit de fabriquer une petite rampe avec des cailloux pour la passer sans soucis ». Conseil du professionnel ! Rien à signaler sur le terrain. Les équipages sont toujours à l’aise. Après le CP 3, un défi désert attend les participants. Il s’agit du twerk pong : 12 balles de ping-pong dans une boîte à mouchoirs, le joueur passe la boîte attachée à une ceinture autour de sa taille et il doit ensuite faire sortir au moins 10 balles dans un délai de 30 secondes. « Ca réchauffe ! C’est Audrey qui y va. Elle a un meilleur déhanché » sourit la copilote de l’équipage 225. Raté pour Audrey : « c’est super dur mis c’était marrant. » Les premiers sur le parcours y arrivent détendus « c’est l’autoroute pour le moment » raconte l’équipage 186 (FRÉDÉRIC GUERLAIN / ÉVA GUERLAIN). « Mais qui a inventé ce défi ? »
L’oued noir, pire que le rouge ?
Les avis seront partagés forcément. Les équipages restent groupés. Ils le redoutent cet oued noir. Ils en passent une première partie mais sur la suite, les voitures s’entassent et ceux qui arrivent s’enfoncent dans le sable puisqu’ils ne peuvent plus avancer. « Quand vous êtes dans un oued, attention à la vitesse. Le sable vous amène où il veut » avait rappelé Ludovic Taché au briefing du matin. Cet oued est la vraie difficulté de cette étape. D’autres choisissent un terrain bien plus dur en faisant du hors-piste sur la droite de l’oued. L’équipage 220 (ÉLINE KOCH-SCHEIDT / MARIE WAGNER) s’enfonce en plein milieu : « c’est horrible, ce n’est pas un bon moment, ça me désespère, j’en ai trop marre. » Les conseils semblent précieux pour ceux qui galèrent et qui jardinent : « Il faut que tu prennes l’embranchement à droite de la BX. Tu y vas plein gaz, il ne faut pas que tu hésites. » Un petit oued bleu leur donne 5 minutes de plus. Puis, c’est l’arrivée avec un défi banco, appelé « A la conquête de l’oued ». C’est le premier et le seul défi qui se déroule avec le véhicule. Les équipages doivent effectuer un parcours dans le sable et sur une dunette. Le défi est réussi si le participant termine le parcours sans s’arrêter. En attendant de le faire, Noémie de la team 134 (NOÉMIE AUPART / KÉVIN CHAZAL) a sorti la trottinette à neige. Ils font le point assis en haut d’une dunette : « L’oued noir a été plus facile que l’oued rouge d’hier » raconte Manon de l’équipage . Pour Thomas de la team 275 (LUCILE BURGAUD / THOMAS COUDERT - Volteram), « c’est la journée la moins galère. » Place maintenant au deuxième et dernier bivouac dans les dunes, au milieu de nulle part avec des surprises en perspective…