Etape 2 : Des erreurs qui ont coûté chers à certains
BIVOUAC MARATHON - ERFOUD
ÉTAPE 2
Cette deuxième étape était aussi longue que grandiose : 96 kilomètres prévus en 4h37. Il y a eu des pistes roulantes, de la navigation, des paysages à perte de vue, des oueds bien sableux… Un condensé de Bab el Raid sur une journée !
Une surprise dès le réveil
Après une nuit la tête dans les étoiles, le réveil matinal est frais. Le thermomètre affiche un degré au lever du soleil. Beaucoup ont eu très froid : « je n’ai pas dormi de la nuit, mon duvet n’est pas adapté et je ne savais pas qu’il ferait si froid. Mais ça reste un plaisir de dormir en plein milieu de rien, ça dépayse » raconte la pilote de la team 172 (DAVID CHEVALIER / AMÉLIE HILLAIRET - bouyer guindon). Ludovic Taché, le directeur sportif et Simon Tassus organisent un briefing à 7h45 pétante. Le rythme du Bab el Raid est exigeant : l’aventure, ça se mérite ! Petit rappel à l’ordre : « pensez à bien nettoyer le bivouac et chacun prend ses déchets » rappelle Simon. Et pour bien commencer la journée, les participants ont la bonne surprise d’apprendre qu’ils dormiront à l’hôtel ce soir et non en camping comme cela devait être le cas.
Sur la ligne de départ
Les premiers participants partent à 8h30. Une fois le roadbook récupéré, Serge est là pour gérer le temps et Ludovic pour un dernier mot sur la ligne de départ. Pour ceux qui partent dans les derniers, il y a de quoi les occuper et les réchauffer avec le défi Home Run, un défi banco qui n’est donc pas obligatoire pour tous. C’est une partie de baseball où le batteur devra réussir à envoyer au moins une balle sur trois derrière la zone d’arrivée. La team 212 (BERTRAND LIOTARD / MATHIS FORTOUL - Apitech) le tente en misant 5 points mais elle perd : « on est là pour s’amuser, on l’a tenté quand même mais y’a pas grand monde apparemment qui s’y colle. » L’important, c’est de participer comme on dit ! Les copains se moquent un peu des coups ratés en attendant leur tour. Les deux filles de l’équipage 121 (CLOTHILDE LERICHE / LISE DESENFANT - Garage Patin) y arrivent du premier coup : « on aurait dû miser plus que 5 points. »
Dans le sable dès le début
A peine 200 mètres après le départ, c’est déjà l’embouteillage. Et oui, il y a du sable mais les participants ont déjà vu ce que c’était avec l’oued rouge. Il y a ceux qui ont tout compris et ceux pour qui ça ne passe pas encore. Mais tout le monde reste optimiste : « on l’a sorti hier donc y’a pas de raison qu’on ne la sorte pas aujourd’hui. » La petite 2C tracte le véhicule de la team 197 (BÉATRICE LE BELLER / JEREMY HENNINGER). La 185 (JULIA RICHARD / STÉPHANE RICHARD - Carpro) passe, le copilote l’a rejoint : « je vais aller voir si y’a pas de casse. » Le véhicule 221 (CLEMENT DECROCK / PIERRE CARON - HERBET TRANSPORT) a sorti les plaques de désensablement : « on a tenté un itinéraire bis en prenant à gauche, mon GPS de copilote Pierrot me disait qu’on allait gagner 10 minutes, maintenant, on va en perdre le double. » La solidarité s’exprime à nouveau, ils tractent à 9. Il y a donc déjà du retard sur le CP1 : « on a perdu une demi-heure au départ » raconte l’équipe 119 (TONY RATEAU / CYRIL ANDRIEU - Beach Bikes).
Encore des difficultés
Si les raideurs prennent leurs marques, il y a encore quelques incompréhensions. Le véhicule de la team 269 (HUGO BIENVENU / LÉA BOMMER) est posée sur une dunette. « C’est toi qui m’a dit d’aller tout droit. » « Oh, la mauvaise foi » réplique son coéquipier. Le road-book fait ensuite passer les participants dans un village parsemé de palmiers. L’oued bleu est passé sans problème. Ils avaient 5 minutes de plus. Pas besoin. Le road-book indiquait une sortie délicate. Ils passent tous bien en prenant bien de l’élan. C’est après que ça se corse !
Plus d’une dizaine de voitures sont vers le point kilométrique (PK) 228 (MAXIME ROUSSEL-GALL / LAURELINE LACHAISE) et s’embarquent dans la mauvaise direction. Ils sont une trentaine à jardiner dans l’oued en face du village. Après plusieurs dizaines de minutes, ils commencent à réaliser qu’ils ne sont pas au bon endroit et qu’ils ont mal étudié leur road-book. Certains ont perdu 1h30. Ils n’en sortent pas indemnes et se demandent s’il n’y a pas une erreur dans le road-book.
Des défis Bab après toutes ces émotions
Quand le soleil marocain est au plus haut, la moitié des équipages a passé le défi désert qui saura mettre d’autres sens en difficulté… « Roule ta bille », c’est un paintball où chaque équipage dispose de 8 billes à tirer en tout. Le défi est réussi si les participants atteignent au moins 5 fois la cible et tout cela en 50 secondes maximum. La team 218 (LOUIS LECLERC / BENJAMIN DURAND) est rôdée : « on en a fait pendant notre week-end d’intégration ». Sauf qu’ils échouent ! Eux aussi sont un peu dépités par la perte de temps et d’énergie que leur ont coûté les erreurs de passe. L’équipage 299 (LOÏC LABEDA / EMMA JEANTOT - Canadian Steak House), à la Porsche 424, n’est pas en meilleure forme. « On a la rage, on s’est aussi perdus et en plus de cela, on vient de perdre le défi désert. C’est dommage hier, on s’en était super bien sortis. » La team 206 (AUDREY VANDEMBEUCHE / THOMAS DELABROYE - SD BAT) appelle l’assistance mécanique : leur 4L ne démarre qu’au starter. Certaines voitures arrivent dans un sens, d’autres dans l’autre sens.
Allez, un dernier défi avant de s’installer à l’hôtel. Le défi Ksar est un défi Bab, obligatoire pour tous. 20 poinçons étaient cachés un peu partout dans le Ksar…Les participants disposent de 30 minutes pour en trouver le maximum. Chaque poinçon trouvé leur fait gagner un point. Ils parcourent cet ancien ksar occupé par plusieurs familles arabes entre 1600 et 1700…L’étape 2 est enfin terminée. Ils ont tous pris des couleurs et sont bien bien fatigués.
Décidément, cette deuxième étape leur montre bien que rien n’est gagné et que chaque étape a son lot de surprises…