Étape 3 : un décor de poussière et de films !

ERFOUD - ERG CHEBBI
ÉTAPE 3

130 kilomètres en 5h14, c’est l’objectif de cette troisième étape pour les participants. Palmeraie splendide, cirque naturel, défi à la découverte du Maroc étaient au programme. Elle fut poussiéreuse mais surtout grandiose !

Un départ face au lever de soleil

Cette troisième étape commence avec un lever de soleil tout aussi grandiose face à la ligne de départ. Un dégradé d’orange que Stéphanie et Sandrine de la team 196 (SANDRINE POUZADOUX / STÉPHANIE LUCAS - UDSP63) ont le temps d’immortaliser en attendant un départ donné à 8h10. « On a super bien dormi, on est en forme, d’autant plus qu’on a fait une très bonne étape hier. » L’équipage 129 (ANTOINE FRANCK DE PRÉAUMONT / LOUIS LEFEVRE) sort les masque de ski en attendant son tour : « y’a moyen qu’on mange de la poussière aujourd’hui ! » Pas très loin, les trois Mini sont devenues inséparables : la team 161 (CHRISTOPHE FRAUD / AUDREY TALLEC - Bessé) est amie avec la 172 (DAVID CHEVALIER / AMÉLIE HILLAIRET - bouyer guindon) et ils ont fait connaissance avec la 118 (GUILLAUME FARENC / ELIOTT DE QUELEN - TEKABOIS). Chacun a son rôle : « la 118, c’est le road-book, la 172, le mécano et la 161, la voiture d’intendance. » Les Mini ont eu quelques bobos : la crémaillère de direction tordue, la biellette de barre de direction cassée… « Ca tape un peu dur pour des petites voitures comme ça. »

Une étape plus facile que celle de la veille

C’est Ludovic Taché, le directeur sportif de l’événement qui le dit : « c’est une étape plus facile que celle de la veille. On a fait les reconnaissances du parcours avec une Dacia donc n’allez pas vite vous n’avez pas besoin d’aller vite. Soyez attentifs pour que votre voiture vous amène au moins jusqu’à Ouarzazate et si possible jusqu’en France. » Lors du briefing, Simon Tassus, le directeur de ce raid rappelle que si « les Marocains vous indiquent une route, ce n’est pas toujours la bonne. Ils n’ont pas le road-book eux. Faites-vous confiance. Et pareil, c’est votre copilote qui vous drive, pas celui qui est devant. » Dernière consigne de sécurité : la ceinture doit être mise tout le  temps, même quand les équipages sont tankés. »

Des feshes partout

Passage sur l’oued Rhéris. Il y a beaucoup de feshes, cette fine poussière qui se trouve en abondance dans la zone sur le parcours des raideurs. Les teams 150 (JÉRÔME PERROCHEAU / ANNE PERROCHEAU), 073 (MAXIME VINOIS / TEDDY COÏC), 086 (FLORIAN BOUSQUET / CHRISTOPHE LEDUEY - ROHRER),169 (JULIEN VOISIN / ROBIN PIRIOU - P2S Création) jouent la sécurité en prenant l’oued tranquillement par la gauche. C’est qu’ils tiennent à leurs amortisseurs. Un peu plus loin, les équipages sont face à une barrière de sable et ne savent pas où passer. La team 116 (JUSTINE BARBIERE / KÉVIN GRARE - Moulin Joseph Nicot) est posée dans le sable. L’équipage 118 les aide, comme 5 autres coéquipiers. Ils sont recouverts de poussière. La solidarité, c’est pour la vie ! La boussole devient précieuse, les participants commencent à l’apprivoiser. Alors, mieux vaut sortir de la voiture pour viser au risque d’avoir 30 degrés de différence entre le vrai et l’approximatif…

Un défi dans un décor de films

Les raideurs arrivent ensuite sur un cirque entièrement naturel, lieu de tournage de films qui ont fait le tour du monde, comme James Bond « Spectre » ou encore « La Momie ». C’est dans ce décor, appelé M’Douara, que se déroule le défi « La Charentaise berbère ». Le participant devait réussir à envoyer au moins une babouche sur trois dans un cercle. Mais pas avec les mains, avec les pieds et en moins de 45 secondes. Qui a dit que les défis étaient simples ? Si le défi est réussi, il ne rapporte rien mais s’il est perdu, il fait perdre 5 points. Loïc de la team 299 (LOÏC LABEDA / EMMA JEANTOT - Canadian Steak House) est le « sniper de la charentaise ». « C’est une de ses grandes qualités. Si j’avais su que ça allait servir un jour, je ne l’aurai pas engueulé à chaque fois qu’ils lancent ses chaussures ou autre chose » raconte Emma, sa copilote et petite amie. L’équipage 160 (JEAN BRISSET / DYLAN BRION - Gaijin Concept) a perdu, comme beaucoup d’autres, mais la stratégie est établie : « on mise sur les défis de régularité. Et puis, ce n’est que 5 points. » Un deuxième oued vient clôturer cette matinée, beaucoup y restent encore un peu. Heureusement, l’après-midi s’annonce plus détendue avec un défi au souk et la remise des dons dans une école…L’aventure et la solidarité, encore et toujours !