Jean-Marie et Patrick, 134 ans à eux deux |Team 125|

ERFOUD - ERG CHEBBI
ÉTAPE 3

|125 (JEAN-MARIE SERVANT / PATRICK MAZET - EXCEL)|

Jean-Marie, tout le monde le connaît sur ce Bab el Raid. Avant le départ à La Rochelle, il est présenté d’emblée comme le doyen de cette 4ème édition. Il a 78 ans et son coéquipier Patrick en a 56 ans.

Le raid idéal pour eux

C’est ce dernier qui a lancé l’idée. Patrick est venu deux fois au départ à La Rochelle. Quand il voit celui de l’an dernier, il se dit qu’il le ferait bien avec son ami Jean-Marie. Les deux hommes se sont rencontrés il y a 10 ans sur une sortie de voitures de collection à Niort où ils habitent tous les deux. « On s’est dit qu’on allait faire ça pour rigoler. Pour faire un truc sympa, pas trop cher et qui ne soit pas réservé aux étudiants, c’est le raid idéal. On est là pour se faire plaisir, se faire une belle aventure à deux et le volet humanitaire nous intéresse également » explique Patrick. Quant à Jean-Marie : « j’attends du plaisir, des rencontres de ce raid. Il y a beaucoup de jeunes qui sont très sympas. Et puis, ça maintient en forme aussi. »

La voiture doyenne du raid ?

Pour l’événement, ils achètent une R5 zébrée qui en est à son 3ème Bab el Raid : « c’est son covering qui nous a plu. Après, elle était totalement pourrie, elle roulait à peine. Peut-être qu’elle aussi c’est la doyenne du raid ? » C’est Jean-Marie l’homme à tout faire, « ça m’arrange bien » plaisante Patrick. Alors, il change le moteur, les  trains, les amortisseurs. Quatre jours avant le départ, c’est la boîte de vitesse qui y passe. Il fait tout lui-même. Et à la fin de la première étape, il changeait le démarreur pour la deuxième fois de la journée, une première fois sur la piste et la seconde sur le bivouac. Jean-Marie organisait des rallyes de régularité à Niort et il connaît l’Afrique comme sa poche. Ce médecin retraité a été commissaire pendant 14 ans sur un grand rallye alors la mécanique, ça ne lui fait pas peur.

« Dans ma tête, j’ai 15 ans maximum »

Et alors, ça fait quoi d’être le doyen de cette 4ème édition ? « J’aimerai mieux avoir 20 ans de moins, ceci dit, je ne regrette pas ce que je fais, je m’estime très heureux de vivre ce que je vis à l’heure actuelle. Même si je me réveille avec des raideurs. Mais dans ma tête, j’ai toujours 15 ans maximum. Et puis, je dois avoir des gênes favorables, ma mère est décédée à 101 ans en forme. » Au premier bivouac, Jean-Marie a montré qu’il était solide. Il a dormi dehors par des températures négatives et il a posé son petit nid là où il fallait : perpendiculairement au vent et la tête dans l’axe de la roue pour se prendre le moins de vent possible ! Il y a de la stratégie partout !

Aucune prise de tête quant au classement mais « on a quand même  l’esprit de compétition et on voudrait bien faire. » Les deux hommes comptent bien ressortir grandi de cette expérience : « peut-être qu’à la fin, je saurai changer le  démarreur » sourit Patrick.