Étape 6 : la dernière
BIVOUAC MARATHON - OUARZAZATE
ÉTAPE 6
Une alternance de pistes très roulantes et de secteurs cassants, voilà de quoi était composée cette dernière étape. C’est presque fini ! Après six jours dans le désert, les concurrents vont retrouver le goudron et la ville…
Ils voient le bout…
7h45, dernier briefing. Sur le bivouac installé en plein milieu du désert, les équipages ont rendez-vous une dernière fois avec Ludovic Taché, le directeur sportif. « Attention à vos vitesses mais la voiture va vous le rappeler. Sur le roulant, ça peut ressembler à une autoroute mais il peut y avoir des rigoles, des saignées et la voiture risque de ne pas aimer cela. »
Les concurrents voient la fin mais restent concentrés. Et la fatigue pourrait leur faire faire quelques erreurs. Les premiers avancent sans emcombre jusqu’à un passage sableux sans difficulté particulière. Pourtant, la team 072 (ODIN PARANT / ÉRIC PARANT - metaux du perche) se tanke et se fait rapidement tractée par l’équipage 170 (SÉBASTIEN RUFFRAY / MANUELLA RUFFRAY - Communauté d'agglomération du Pays de Dreux). L’équipage, venu des collines du Perche, « s’amuse bien dans les oueds et à travers tous ces paysages. Bon, en ce moment, c’est mon fils qui me remet en ligne quand je ne suis pas assez concentré. »
Un oued quand même !
Les concurrents n’allaient pas quitter le désert sans dire au revoir aux oueds et surfer dessus une dernière fois…Ou s’y enfoncer une dernière fois encore. L’oued rouge a été bien signalé ce matin au briefing : « On l’a lissé au maximum avec un tractopelle et on a retiré un maximum de cailloux. Ceux qui veulent passer à gauche de l’oued, vous pouvez. » Alors, quelle stratégie adopter ? Tout cela n’est pas entré dans les oreilles de sourds. Les premiers le prennent à gauche comme la team 196 (SANDRINE POUZADOUX / STÉPHANIE LUCAS - UDSP63) et la team 115 (DIMITRI DEROSIER / Camille Derosier - Garage Jp martin) qui se suivent et se tankent…Ils demandent de l’aide mais ceux qui l’ont passé ne bougent guère. Ils ont du temps d’avance et attendent près de leurs voitures. Allez, un dernier petit élan de solidarité. « En fait, c’était plus mou à gauche. » Certains avaient pris leurs précautions et pris le temps d’observer la piste avant de s’élancer.
Un dernier défi obligatoire haut en saveurs
L’oued rouge passé, certains rencontreront des difficultés d’un tout autre genre au défi désert. A table ! Cela tombe bien, tout le monde n’a pas pris son petit-déjeuner. Les participants devaient lancer un dé géant. Selon le numéro sur lequel ils tombaient, ils devaient manger l’insecte du bocal correspondant. Et les deux coéquipiers devaient le manger en moins de 30 secondes. Il y avait des sauterelles, des vers de palmiers, des grillons, des vers de farine et enfin des chenilles noires. La team 168 (KEVIN BASSO / PAUL BASSO) est tombée sur le scarabée « le plus gros, ça a été, j’avais peur mais c’est comme si on mangeait l’enveloppe d’une arachide. Et puis, ça n’a pas de goût. » Il y en a d’autres que la seule vue de ces insectes dégoûte et donne envie de vomir…Dans l’équipage 131 (ANNE-SOPHIE CHAPEAU / JULIE GEORGES), c’est Anne-Sophie qui encourage Julie « allez, ça se mange tout seul. »
Ils l’ont fait !
A 11h24, le premier équipage passe la ligne d’arrivée. Pélican, de l’organisation les accueille en les félicitant. Puis c’est Julie, la photographe qui immortalise le moment, comme elle l’a fait tout au long de ce raid. Ca klaxonne dans tous les sens. Ils sont fatigués, sales mais contents d’être les premiers : « comme on ne s’était pas donné d’objectif, on est contents d’être arrivés et surtout on s’est fait plaisir » raconte la team 170 (SÉBASTIEN RUFFRAY / MANUELLA RUFFRAY - Communauté d'agglomération du Pays de Dreux). Puis suit de près l’équipage 196 (SANDRINE POUZADOUX / STÉPHANIE LUCAS - UDSP63), Sandrine et Stéphanie ont rattrapé leur retard après s’être tankées en gagnant du temps au défi désert. « On est parties deuxième ce matin, on arrive 2ème. Cette étape était géniale. » Et en troisième position, la team 166 (LIONEL EMMANUELLO / VIRGINIE BUTTAY - MANAUTO) : « la voiture est entière et pourtant Lionel ne l’avait pas ménagée ». Un dernier défi banco se trouve juste après : attachés à la cheville, les deux coéquipiers devaient franchir des obstacles sur un parcours défini sans tomber et dans un temps défini. Beaucoup misent 15 points, le maximum. C’est quitte ou double. Pour récompenser tout le monde, un thé à la menthe et des pâtisseries marocaines les attendent.
Puis, ils vont retrouver la ville et passer une soirée libre à Ouarzazate pour découvrir encore un peu plus le Maroc et sa gastronomie.