De raideur à organisateur : Aslak Lefèvre
BIVOUAC MARATHON - OUARZAZATE
SOIRÉE DE CLÔTURE
Le Bab el Raid, Aslak Lefèvre, le découvre grâce à son ami Baptiste Lorber, un comédien Youtubeur. C’est son frère, Julien Lorber, médecin bénévole pour Maïenga qui lui parlait souvent du Bab el Raid en lui donnant envie. « En 2017, Simon Tassus, le directeur du raid, a proposé à Baptiste d’être parrain et de venir donner les prix à l’arrivée. Baptiste lui a dit qu’il pouvait participer au raid de A à Z et il voulait venir avec moi pour que je lui fasse des vidéos. Il adore les voyages, l’aventure et il venait d’avoir le permis. Je me suis dit que c’était une vraie opportunité de faire un rallye dans le désert tout en faisant de la vidéo, je doute que je l’aurai fait de moi-même et ça aurait été dommage. J’y allais en me disant que j’allais m’amuser et faire une belle vidéo. » Les deux amis verront par la suite que rien n’est prévisible sur un raid…
Un départ épique
Une fois arrivés à La Rochelle, ils font connaissance avec l’équipe Maïenga mais surtout avec la 2CV : « on était excités, on avait nos gilets d’aventurier. Ça s’est vite gâté…A la descente en Espagne, il y a eu une énorme tempête, la 2CV, qui n’est pas dernier cri, avait les vitres qui s’ouvraient avec le vent, on avait mis du gros scotch, on se prenait des rafales. Ça commençait bien… » Et ce n’était que le début…En Espagne, leur pare-brise se fissure de partout sans raison apparente : « on appelle l’assistance parce que là, forcément, on ne peut pas continuer comme ça. C’est très impressionnant. Ils nous mettent une plaque en plexiglas et on repart avec ce pare-brise rafistolé. » C’est loin d’être fini. Les galères ne font que commencer… Sous le coup de l’émotion, ils oublient ensuite de faire le plein d’essence. Et ils n’avaient pas encore mis un pied en Afrique…
Un Bab el Raid tout aussi rocambolesque…
Aslak et Baptiste se sont pris au jeu de l’aventure et sont d’autant plus contents qu’ils ont un nouveau pare-brise. Pour eux, la voiture est comme neuve ! Alors, ils prennent leur temps pour arriver à Meknès : « c’était trop beau dans le Moyen-Atlas, on a fait pleins de vidéos sans voir le temps passer et du coup, à la première étape, on est arrivés en retard. Ils sympathisent avec d’autres équipages, qui, comme eux, n’ont aucune ambition sportive : « on était le convoi des looseurs et moi, j’étais occupé à filmer Baptiste plutôt que de regarder le road-book… » Malgré cela, Baptiste prend confiance et roule de plus en plus vite dans les oueds : « il veut en prendre un à fond pour le passer, la voiture a décollé et en retombant, l’amortisseur s’est cassé. Du coup, on s’est fait tracter jusqu’à la ligne d’arrivée, on a été mis hors classement. Mais même sans ça, on serait arrivés dernier tellement on était nuls » en rit encore Aslak.
Un nouvel amoureux du Maroc
« Je suis tombé amoureux du pays. Les marocains sont hyper accueillants, les paysages époustouflants, déjà de Tanger à Errachidia, tu en prends plein la vue partout. J’étais seulement allé à Marrakech donc je n’avais pas vu grand-chose. Comparé à ce que j’ai vécu au Bab el Raid, c’est comme boire un verre d’eau dans un hôtel 3 étoiles. Pour Baptiste, c’était le plus beau voyage de sa vie, je ne sais pas si c’était par rapport au Maroc ou par rapport à moi. » Baptiste a été réinvité l’année suivante pour faire des vidéos. Aslak voulait lui aussi revenir sur l’événement mais sans avoir les deux casquettes « copilote/vidéaste » : « « j’ai cassé deux caméras sur trois donc on a proposé à Simon que Baptiste revienne avec Jérôme Niel, un autre Youtubeur et moi je les suivais comme bénévole dans l’organisation. »
Un troisième Bab à la réalisation
Cette année, pour la 4ème édition, il n’y pas de Youtubeur mais Aslak a voulu garder sa place dans l’organisation : il apporte son expertise de professionnel de l’image sur tout le contenu vidéo de l’événement. « C’est hyper gratifiant, tout le monde vient nous féliciter alors qu’on n’y ait pas pour grand-chose. » Le ton des vidéos est dynamique, contemplatif : « on veut donner une impression générale : ça va vite mais en même temps il y’a de vrais rencontres humaines, de la tension, de l’émotion. On veut synthétiser l’aventure que chacun vit en moins de cinq minutes. » Tout est sur le site sur Bab el Raid, il n’y a plus qu’à aller voir !